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Slickrock, the point to the pilgrimage

par | 16 septembre 2007 | 10 commentaires

« This is the ride that made Moab » dit le guide. Pas de doute, le Slickrock bike trail est unique au monde et vaut à lui seul le déplacement. Pourtant pas de longues descentes, ni d’épingles techniques, et encore moins de pierres instables, ou d’adhérence limite, non, pas la peine de comparer, ce trail est définitivement […]

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« This is the ride that made Moab » dit le guide. Pas de doute, le Slickrock bike trail est unique au monde et vaut à lui seul le déplacement. Pourtant pas de longues descentes, ni d’épingles techniques, et encore moins de pierres instables, ou d’adhérence limite, non, pas la peine de comparer, ce trail est définitivement hors catégorie !

Mais alors, pourquoi tant de superlatifs ? Pour un parcours qui fait moins de 600 m de dénivelée cumulée, avec à peine 18 km pour ses deux boucles (practice loop + main loop) et que les meilleurs arrivent à boucler en une heure trente ?

Soleils et sandstone

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Pour répondre à ces questions, j’ai choisi une liste de surnoms que l’on aurait pu donner à ce parcours, avec mon commentaire pour chacun d’entre-eux :

Roller Coaster

C’est bien simple, ça n’arrête pas ! Une infinie succession de creux, de bosses, de dévers, de walls montants ou descendants, de half-pipes, de passages dans en « bacs à sable », un immense skate parc naturel avec en plus toutes sortes de trajectoires possibles en dehors des « clous ». Ici, c’est le challenge permanent, on peut même « zoner » pour aller franchir ce wall ride circulaire de plus en plus haut, tenter un drop dans les étoiles, etc.

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Sandstone

La zone de jeu se situe sur Navajo Sandstone, les restes d’un ancien désert de dunes formées par des vents violents puis pétrifiées. Oui, c’était du sable. Une fois durci comme du grès, puis érodé au court des millénaires, on obtient une gigantesque surface de papier de verre aux courbes harmonieuses et lisses.

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Big Heart

Gros coeur solide de rigueur. Ici c’est le royaume du fractionné. Une succession de murs à monter ou à descendre, avec à chaque fois un petit challenge pour tous les niveaux. Sans parler des « sand boxes« , des passages en creux ou le sable rouge s’est accumulé, et que les meilleurs arrivent aussi à franchir à zéro, y compris la marche qui va bien pour en sortir. Et puis il y a la déshydratation qui guette, avec l’effort, la chaleur et le rocher chauffé à blanc ! Enfin, après un voyage et le jet lag de 8 heures, on a les muscles bien pétrifiés aussi 😉

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Non, ça n’est pas un montage mais un modèle compréhensif exécutant brillamment une idée farfelue du photographe 🙂

Tire dream

Révisez sérieusement vos notions d’accroche et d’adhérence concernant les pneus. Ici, seul le manque de puissance vous empêchera de monter ! Là, seule la peur vous empêchera de descendre ce mur quasi vertical, ou de passer ce dévers indécent (gaffe à la pédale amont !). Même les pneus usés jusqu’à la moelle, ou bien de piètre qualité tiennent le parquet. Les traces noires dans les murs ne sont dues qu’aux bikers débutants ou craintifs. Tel le gecko, vous êtes scotchés au rocher, et ça c’est fun.

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Scenic Trail

Ici, vue imprenable à tous les virages. D’abord les formes presque liquides de la roche, sa couleur ocre plus ou moins claire, ses ilots de verdure dans des trous de sable formant des ovales ou des cercles parfaits. Les vues lointaines vers le désert et ses formations minérales verticales. Et bien sur les vues plongeantes aux détours de la boucle sur la faille de Moab, le canyon de la rivière Colorado, ou les plus petits Abyss et Echo canyons. Et puis la lumière, au lever ou au coucher du soleil.

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On ne vit qu’une fois

Double sens. D’abord, l’exceptionnelle adhérence, l’apparente facilité du terrain lisse, et la fréquentation du trail ne doivent pas faire oublier qu’il est très facile d’aller à la faute (accidents fréquents). La roche est dure partout, les prises de vitesse sont parfois impressionnantes, certaines trajectoires débouchent à la verticale 200 mètres plus bas. Concentration de rigueur, et réserve d’eau en quantité, car on s’y déshydrate en un rien de temps.

Par contre, tout biker dans l’âme souhaite connaître ces sensations et ces paysages au moins une fois dans sa vie !

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