Salt Lake City airport. La navette du loueur, situé à l’extérieur de l’aéroport (moins cher), vient nous chercher. Welcome to Utah ! Nos premières impressions sont terriblement banales pour des Européens qui débarquent aux US : c’est « king size land » ! Mais j’y reviendrai dans un « j’aime – j’aime pas » un peu plus tard…
Après avoir récupéré notre Dodge minivan qui s’avère être l’option idéale pour nous et nos deux vélos, l’adaptation peut commencer. Pour Susie, la première épreuve consiste à comprendre le principe des villes, routes, et noms de rues basés sur le positionnement cardinal, à partir du centre : 421W Avenue signifiant donc 4ième bloc à l’ouest du centre, au numéro 21. Ca paraît vachement simple à première vue, pourtant ça demande une certaine gymnastique mentale au début. Pendant qu’on tourne et retourne la carte, j’essaie de me souvenir comment marche une boite auto (le 3 et le L après le D de Drive, je me rappelle toujours pas), et fais de gros efforts pour laisser pied gauche à l’écart de la pédale de frein ! Trois freinages involontaires et trois demi-tours plus loin, on arrive enfin à trouver notre motel Super8, une chaîne aux prix abordables et avec petit déj’ et internet compris.
9pm, il se fait tard, on va aller dans un resto proche aperçu à un ou deux blocs de l’hôtel. Mais il fait nuit, les noms de rue suspendus aux câbles des feux rouges sont quasi illisibles, et y’a même plus le soleil pour nous servir de repère cardinal. En 5 minutes chrono, on est paumés et on frise l’énervement, ce qui n’est pas très sain pour un couple qui débute à peine son voyage ! Après trois tours de quartier on retrouve l’hôtel par miracle et on choisit la solution sage : laisser la voiture au parking, et aller à pieds au resto d’en face. Mais pour passer au bloc d’en face, il faut traverser, et comme ici les rues font 4 ou 5 voies de large, avec des carrefours moyennement éclairés, et des voitures qui ont le droit de tourner à droite même quand le feu est rouge, c’est toute une aventure. Heureusement, Susie a trouvé le bouton pour le passage piétons. Mais là encore il faut adapter sa logique, ça n’est pas le bouton qui fait face au passage piéton qu’il faut actionner, mais celui qui lui est perpendiculaire, tout comme les noms de rue aux carrefours n’indiquent pas la rue sur laquelle on se trouve mais celle que l’on croise, il suffit de le savoir. Enfin bref, après un sprint sur le bitume avec pour spectateurs les occupants d’un énorme 4×4, enfin d’une voiture, qui semblent s’amuser en nous voyant passer ainsi, car le piéton est une espèce en voie de disparition dans ces villes, on parvient enfin à notre table (les derniers, ici on dîne tôt), notre Bud light et notre excellent burger.
Après ingurgitation de notre premier american breakfast, avec grand café transparent, pan cakes frais au moule à gaufres et moult sirop d’érable, c’est parti pour la descente plein sud-est vers Moab. Une fois sur la highway 4 voies, on passe en mode « cruising » pour moins de 4 heures de route (en bataillant ferme au passage pour faire marcher le fameux mode cruising du Dodge). Salt Lake City et son lac salé sont calés dans une immense plaine au bout de laquelle commencent les montagnes, du moins ce qu’il en reste après l’érosion de quelques millions d’années. Mais ça n’est pas la route du Turini non plus, ici tout reste large, à l’image des énormes trucks chromés rutilants, des pickups et autres 4×4 sur-vitaminés, des grosses Harley Davidson, et enfin des motor-home, plus proches de l’autocar que du combi Wolkswagen, qui tractent leur pickups derrière, dans lesquels s’entassent quads, bateaux ou autres engins de loisir, à travers les Etats-Unis. Welcome in… ah non, ça je l’ai déjà dit.
La route est simplement magnifique. Petit à petit, les premières roches et falaises à l’érosion caractéristique font leur apparition. Ca roule bien, et tout le monde respecte à peu près les limitations de vitesse draconiennes. Et puis d’un coup, on sort des collines pour arriver dans le désert, enfin un immense plateau, avec la route qui se fait rectiligne jusqu’à l’infini, tandis que la lumière et la chaleur s’intensifient. Une fois passé la Green River, qui se jette plus bas dans le Colorado, on retrouve à nouveau la verticalité, et plus Moab s’approche, plus on rentre dans cet univers minéral caractéristiques des grands canyons, jusqu’à la faille géologique qui abrite notre destination, où nous arrivons sous un soleil de plomb.
Après un excellent burger chez Zax, adresse très recommandable, surtout côté bar sombre avec son excellente musique rock lourd, ses clients comme dans les films et sa douzaine d’écrans vidéo qui diffusent du football Américain, des news et du football Américain, on remonte et règle nos vélos pour le lendemain au Red Rock motel que l’on a finalement choisi pour notre première nuit.
Demain : Slickrock, le trail unique au monde
La pression monte…
Vivement demain !!!
pierrot: //j’essaie de me souvenir comment marche une boite auto (le 3 et le L après le D de Drive, je me rappelle toujours pas)//
P: Park
R: Reverse (marche arriere)
N: Neutral
D: Drive
D2 ou D3 ou D4 ou juste le chiffre: limite le moteur a juste ces vitesses. Par exemple en D3, la 4eme ne passera pas. Ca s’utilise pour monter les cotes, et ca evite que le moteur n’arrete pas de monter et de descendre.
L ou L1 ou 1: Lock – Ca limite a juste la premiere. C’est pour les endroits difficiles ou pour tirer un truc.
//et fais de gros efforts pour laisser pied gauche à l’écart de la pédale de frein !//
T’admettras que c’est quand meme plus facile a conduire. T’enleves le cote macho de la chose, et tous les avantages sont a l’automatique: moins fatigant, tiens moins de place dans le cockpit, plus souple, et surtout tellement mieux dans les embouteillages!
//laisser la voiture au parking, et aller à pieds au resto d’en face.//
Mais il est fou! ;)))
Salut les jeunes mariés !! Vraiment extra le blog. Vivement que ca parle de VTT 🙂 Si je ne m’abuse, 3 ca veut dire que tu ne conduit que sur les 3 premieres vitesse (pour la montagne) et L seulement en 1ère (low) pour les situations désespérées ?!
« Pour Susie, la première épreuve consiste à comprendre le principe des villes, routes, et noms de rues basés sur le positionnement cardinal, »
souvenir souvenir, la seule fois ou je suis allé au US, j’ai mis une bonne partie de la journée pour comprendre comment sortir de l’aéroport de L.A
MDR !! …. je me suis bien amusé en lisant vos aventures ! …. même si elles ne parlent pas encore de bikes …. il n’y a pas que le vélo dans le vie 🙂 ..
… euh .. les boites auto … c’est quand même beaucoup plus simple que les boites manuelles ! ….
à bientôt … en espérant quelques photos de biker(euses) sur fond de paysages grandioses !
J’ai testé la « 3 » au retour de notre parcours de montagne (à +3000m) ça change pas grand chose en descente, faut être debout sur le frein tout le temps, ce qui est très désagréable…
Ah oui, j’avais oublie de preciser: personne ne se sert jamais d’autre chose que D, R et P! 😆
Il me semblait que D3 etait de toute facons plus pour la montee que pour la descente.
Ben c’est bien pour ca qu’il existe la position ou Low (depend des voitures).
La boitoto, c’est le bonheur…
D’ailleurs je suis des a present l’heureux proprietaire d’une Honda Civic boitoto…. Non j’ai pas vend la Buick, c’est en seconde voiture.
Perso, je reste pro-boite-manuelle. Question de contrôle, et aussi de consommation (vaste sujet qui fera l’objet d’un autre billet !)…
ah voui … j’attends ça … moi, le convaincu de la BA … pourquoi s’embéter la vie quand on peu faire simple ! 🙂
… petit commentaire par raport à la descente : sur ma chrysler,je n’ai pas de pb en descente en me mettant sur la « 3 » … je ne suis pas debout sur les freins et j’ai du frein moteur …. et puis maintenant, sur les voitures europeennes, ils ont bien maîtrisé la conso sur les BA, notamment en « bloquant » les 3, 4 et 5