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Stellar ST19 Mod

par | 16 avril 2025 | 0 commentaires

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Avec la pratique d’activités outdoor multiples, chaque discipline nécessite un équipement et/ou un matériel spécifique. Et plus les activités sont nombreuses, plus le « matos associé » nécessite à la fois un investissement et de l'espace pour le stocker.
Et puis il y a aussi l’évolution de la pratique. Avec l’âge ou plus simplement le temps qui passe, les envies tout comme les capacités évoluent, et le matériel doit lui aussi s’adapter.

Pour notre activité favorite, le Vélo de Montagne, nous changeons de monture en moyenne tous les cinq ans. Inutile de préciser que c’est notre plus gros budget loisirs, compte tenu des tarifs des VTT puis des VTTAE Enduro qui n’ont cessé de grimper à des niveaux souvent indécents, et à multiplier par deux pour un couple !

L’expérience kayak de mer

L’activité kayak de mer a quant à elle beaucoup varié, dans son approche et sa fréquence.

Au commencement, en 2011, c’était l’effervescence de la découverte d’une nouvelle discipline et d’un nouveau milieu. Deux kayaks « sit on top » premier prix pour tester la pratique, vite revendus six mois plus tard pour passer à deux pontés en plastique de conception anglaise (le P&H Delphin 155 et le Venture Easky 15 LV), avec jupes, nettement plus marins.

Le P&H Delphin et le Venture Easky 15 en Corse

L’expérience ultime à Venise

Surf pleine balle sous voile spoon

C’est avec ces deux bateaux qu’on écumera parmi les plus beaux spots entre côte d’Azur et côte Varoise, l’île de Porquerolles, le Verdon, la Corse, les Lavezzi, la Sardaigne, l’île d’Elbe, les Cinque Terre, le Golfe du Morbihan, Quiberon, Hoedic, et aussi l’expérience ultime avec l’incontournable lagune de Venise, le tout souvent équipé d’une voile spoon.

Deux ans plus tard, je complète notre panoplie avec un troisième bateau destiné au fitness et potentiellement au surf, l’Ackua Fun de chez Sipre, un « sursfki touring » léger.

Sept ans plus tard, on s’est rendu compte que les manipulations compliquées associées au poids conséquent de ces solos pontés font que les sorties se raréfient. On les revend finalement pour passer au gonflable sur un petit tandem, technologie « dropstitch » haute pression (comme les planches de paddle), le BIC Full HP2. Mais ce bateau ouvert et peu marin n’est pas adapté aux sorties fraîches ou agitées. Alors revendu à son tour pour tester, toujours en gonflable haute pression, le dernier né de Decathlon plus long et plus marin et en ponté cette fois, l’Itiwit X500 tandem.

Le surfski touring Sipre Ackua Fun
Le BIC Full HP2
Le Decathlon Itiwit X500 tandem

Hibernation marine

Mais celui-ci ne sortira finalement que très peu. Les dernières années ont été bien plus tournées vers la pratique vélo de montagne avec l’apparition miraculeuse du VTT à assistance électrique qui nous a redonné nos jambes d’antan et un nouveau plaisir de pilotage décuplé.

Notre activité kayak est ainsi subrepticement entrée dans une phase d’hibernation, avec quelques rares sorties fitness pour ma part, mais sans être toutefois complètement oubliée.

Et puis nos expériences passées et nos nouvelles aspirations ont largement changé la teneur de notre cahier des charges nautique :

  • Ma moitié ne souhaite plus naviguer en solo, donc bateau tandem obligatoire
  • J’aimerais encore naviguer localement en solo en mode fitness, mais avec plus de stabilité et de protection qu’en surfski, et toujours avec un bateau léger pour les manipulations, donc un deuxième bateau
  • Je rêve à nouveau faire de la voile en kayak, parce que ça me reconnecte à mon univers passé et c’est tellement fun
  • Je préfère délaisser les gonflables qui malgré leur compacité de transport et de stockage ont trop de défauts à mon goût
  • Notre garage est définitivement trop petit pour un vrai tandem ponté, en plus d’un solo…

Bref, voici de toute évidence une équation à plusieurs inconnues complètement insoluble !

En plein questionnement insoluble

Un mouton à cinq pattes ?

L’envie de navigation étant irrépressible, je continue à fréquenter des pages kayak sur les réseaux sociaux ainsi qu’un des rares forums français.

Automne 2024, j’y découvre la présentation d’un kayak de 14″ (4m38) divisible en trois parties de chez Stellar.

Divisible, démontable ? Je connaissais déjà les modèles pliables de type Trak, Nautiraid ou Nortik avec une structure bois ou aluminium habillée d’une peau en hypalon, des bateaux relativement fragiles, complexes à monter et démonter, ainsi qu’à entretenir. Ou encore aussi quelques kayaks en plastique sectionnables avec des systèmes d’attache plus ou moins fiables et généralement très lourds.

Ce « S14 G2 Mod » est quant à lui d’un tout autre niveau. En composite comme tous les modèles de la marque, avec un système de fixation très simple composé de six boulons manuels par intersection, apparemment éprouvé et solide.

Avec un poids plume de 18,5kg, il se transporte facilement une fois démonté dans trois sacs distincts. Belle construction, belle conception, esthétique indéniable, beau prix aussi (!), cela mérite d’aller faire un tour sur le site de l’importateur Européen situé en Allemagne, Lite Venture.

Le ST19 Mod y apparaît en tête. Le nouveau concept se décline donc désormais en version tandem, produit depuis moins d’un an. Quatre modules séparables et surtout une idée géniale : la possibilité de le transformer en solo de 14″ en ôtant le module du cockpit arrière !

Incroyable, ce concept semble bien concilier toutes les exigences de notre cahier des charges, à condition d’être prêts à y mettre le prix : deux bateaux en un, légèreté, compacité pour le transport et le stockage, et performance sur l’eau liée à la conception issue des carènes de surfski de la marque et à la rigidité de construction !

Stellar est une des marques réputées du spécialiste chinois des bateaux d’aviron et kayaks de compétition légers, Hangzhou Flying Eagle Boat. La technique modulaire a été développée et éprouvée sur les bateaux d’aviron très longs et fins depuis déjà plusieurs années. Elle a été transposée sur les kayaks de loisir.

Après 4 mois d’attente, déballage des 4 modules du ST19 sur la terrasse

Le ST19 Mod

Stellar propose n’importe quelle combinaison de couleurs parmi un choix assez large. Au prix d’un délai de quelques mois (en hiver ça passe mieux), c’est un plus pour personnaliser son bateau selon ses goûts.

Quatre sacs adaptés sont proposés en supplément. En tissu épais doublé de néoprène, équipés de sangles de portage sur le dos. Avec le plus petit module inséré dans l’un des deux cockpit, ce sont trois sacs qui se portent assez facilement et entrent dans un coffre de voiture banquette rabattue.

Un premier essai en mode solo autour des îles de Lérins avec un vent d’Est persistant et un clapot désordonné démontrent à la fois une stabilité sans défaut et une belle vitesse moyenne pour un bateau si court. Et la jupe apporte la touche de confort et de protection bienvenue en demi saison.

Au démontage, la division attire beaucoup les curieux, le concept n’est pas courant. Le gris-fushia du pont y participe sans doute un peu !

Prochain épisode : un gréement, une voile !

Galerie

Caractéristiques :

  • Longueur : tandem 5,85m / solo 4,36m
  • Largeur : 65cm
  • Poids : tandem 29kg / solo 18,5kg
  • Trappe avant : 57l
  • Trappe arrière : 125l
  • Une trappe de jour sur chaque cockpit
  • Module arrière : 166cm / 6 kg
  • Module cockpit arrière : 150cm / 8,5kg
  • Module cockpit avant : 150cm / 8,5kg
  • Module avant : 119cm / 4kg
  • Gouvernail et aileron rétractable
  • Construction « multi-sport » : coque carbone-Kevlar, pont sandwich polyester, cuit sous vide
Première journée printannière, premier test aux îles de Lérins
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