Vue mer en soirée depuis le village de Revest-les-Roches
Le Biotrail première édition, avec ses 12 km pour +500m sur les pentes de l’ancien volcan de Biot fut un test réussi. La mécanique souffle et souffre certes mais résiste plutôt pas mal, avec une deuxième place en M6 (oui, les nouvelles catégories athlétisme se sont démultipliées pour prendre en compte les écarts physiologiques des plus vieux !) derrière un inamovible semi-pro.
Camp de base juste au-dessous de la cible du lendemain avec ses antennes à 1550m
Aussi lorsque j’ai vu l’annonce de la Verticale alors que les précédentes éditions – tous les deux ans seulement – m’avaient échappé pour cause de calendrier estival encombré, je me suis remémoré ces moments de haute intensité physique et émotionnelle que provoquent ce type de courses chronométrées atypiques.
Mon dernier Kilomètre Vertical remontait cinq ans en arrière, la cime de la Palu à St Martin Vésubie ! Alors voilà une occasion idéale pour se fixer un objectif, s’y préparer un peu, et se réévaluer après toutes ces années malgré un 66 au compteur, juste la veille de la course !
Le KV
Les avantages de ce format de course, je les avais déjà exprimés en ces termes en 2014 :
- c’est court, un peu plus d’une heure, pas besoin de travailler une grosse endurance toute l’année,
- seuls un bon coeur et un bon rapport poids/puissance suffisent,
- discipline peu traumatisante pour les articulations (en gérant bien la descente après la course),
- les départs individuels toutes les 30″ font que l’on double et que l’on est doublé selon les niveaux de chacun, on est jamais seul,
- on parcourt du vrai et du bon sentier de montagne,
- on arrive sur un sommet, avec la récompense du panorama, et les encouragements des spectateurs/supporters,
- enfin le chrono donne une bonne référence d’un état de forme à un instant donné.
Au départ sous Revest les Roches et en course
Le parcours
Descente en liaison -180m sous le village de Revest-les-Roches, départ libre, remontée au village puis le sentier du Vial. Arrivé à l’Est du col de Mantel on quitte le sentier pour grimper directement vers ce dernier et emprunter la crête qui mène jusqu’à l’antécime (station télécom) puis le vrai sommet au-dessus de la b284. +840m sur 5,4km.
La course
J’ai préféré laisser partir une bonne moitié de la centaine de concurrents participants, avec l’attaque à froid d’un vrai mur droit dans la pente. Bref répit au passage du village puis montée assez régulière du sentier du Vial jusqu’aux premiers ressauts où les marches commencent à prendre de l’amplitude.
Si le vainqueur et recordman de l’épreuve Sébastien Poésy me disait n’avoir marché que deux minutes sur les quarante qui lui auront suffi pour atteindre le sommet, je serais plutôt sur la tendance inverse ! Même s’il faut se forcer à courir dès que la pente le permet, je suis pour ma part adepte – grandes jambes aidant – de la marche rapide. Et avec l’aide (et l’habitude) des batons légers, c’est plutôt efficace.
Le passage dans la pampa pour rejoindre le col de Mantel est l’autre mur de la course, à un moment où les jambes commencent à faire mal et le soleil chauffer un peu trop. S’ensuivent des successions de blocs agrémentés de failles vers la crête qui n’attendent qu’une cheville distraite pour lui tordre le cou !
A l’approche des antennes ça commence à dérouler et ça descend même un peu sur le bitume pour rejoindre la récompense du vrai sommet, avec ses parasols, ses transats et sa bière offerte aux participants !
Avec 1h10’35 » l’objectif est plus que rempli. 50e sur 102, et 4e M6 (65 – 69 ans), précédé par trois classés à l’UTMB index ce qui me place de fait premier dilletante !
Le KV, c’est une drogue douce sans effet secondaire 😉
La vidéo de l’évènement avec une courte apparition à 1’30 » (oui je cours parfois)
L’arrivée panoramique à 1550m
Devant la plaine du Var et la grande Bleue
0 commentaires