Étrange cette relation particulière que l’on a avec les bateaux. Le seul objet dont le lancement reprend les rituels baptismaux. Un bateau peut être béni, on le nomme, on peut lui sacrifier une bouteille de nectar champagnisé, on est ému lorsqu’il pénètre dans l’élément liquide pour la première fois, il s’anime et « prend » vie sur l’eau, tandis que le largage de la dernière amarre rappelle furieusement la coupure d’un certain cordon…
Vous vous imaginez baptiser un vélo, une voiture ? Ridicule ! Mais un kayak alors ? Fut-il de mer…