Camp d’Argent
Avec la chute de neige enfin conséquente de la veille, première sortie raquettes de l’hiver à Camp d’Argent où la lumière le bien nommait, et avec le plaisir d’y ouvrir la première trace en présence de nos fils respectifs.
Fenêtre glisse à Auron
Première sortie ski/snow de la saison, mais rien ne dit que ce ne sera pas la dernière !
Un des effets du changement climatique avec la fonte de la calotte glacière de l’Arctique, est l’extrême instabilité du jet stream hivernal, avec des alternances très prononcées et marquées de vagues chaudes et froides oscillantes.
Ici au Sud de la France, ça peut monter à 20° avec un temps pluvieux et descendre sous zéro avec un temps sec, tout ce que les stations de ski exècrent par dessus tout.
Alors dès que l’isotherme passe sous la barre fatidique, ça produit de la neige artificielle à fond de canons, et quand ça passe au-dessus, parfois il pleut…
Enfin la journée a quand même été très bonne, même si tout ça ne va pas durer éternellement.
Trail d’Èze
Premier trail de l’année au village perché d’Èze sur la Moyenne Corniche, et 2ème manche du Riviera Trail Challenge.
Toujours la version courte (Lou Camin : 11km +600m) pour ma part qui correspond bien à mes capacités et surtout mes envies.
Après deux jours de déluge, le ciel s’est dégagé miraculeusement dans la nuit juste quelques heures avant le départ pour nous permettre de profiter du soleil et des panoramas d’exception jusqu’à la Corse, mais avec des passages bien techniques évidemment glissouillants !
Beaucoup de participants sur les trois courses du jour, pasta party, et encore une bonne place de 40ème sur 240 finishers et 2ème Master6 (bon, le premier est classé à l’UTMB index).
Par contre, déclenchement d’une inflammation du tendon d’Achille (Haglund) qui se terminera en fin d’année par une opération.
Nausicaá
A l’occasion d’une visite familiale dans le nord, visite du plus grand aquarium d’Europe : Nausicaá, à Boulogne-sur-Mer.
Coup de suroît aux Moines !
La saison du kayak/surfski est ouverte ! Mais l’inauguration du jour a été passablement agitée…
Il y avait d’abord le Jumping International de Cannes qui squattait tous les parkings entre Mouré Rouge et Palm Beach : Gros semi-remorques de luxe sur-équipés, haras sous barnums, beaux étalons toilettés de près, cavaliers/ères moulé(e)s de blanc, bottes et bleu marine qui ne transpirent pas la misère. Près d’une heure perdue à trouver une place pas trop éloignée d’une mise à l’eau décente.
Le temps est encore calme et tempéré. Après une année « sans », j’entame mon premier tour des îles, en sens horaire. Bras et dos tirent mais c’est bon. Encore peu de monde sur l’eau hormis quelques grosses lessiveuses au mouillage.
En m’approchant de la mi-parcours à la balise des Moines au large de St Honorat, je vois l’horizon qui se barre d’un trait sombre. Me reviennent en mémoire ces signaux typiques de la Méditerranée : un trait sombre sur l’horizon par temps chaud et calme, c’est du vent plus ou moins fort en approche. Mais aucun coup de vent de type Mistral n’étant prévu par la météo marine, je me dis : « ok, le thermique de sud-ouest va se lever un peu, ça me fera un retour Palm Beach au portant. »
Cinq minutes plus tard le suroît s’est effectivement levé, mais à force 4 avec une mer façon bouilloire proche de l’ébullition !
Premier déssalage à une trentaine de mètres des Moines, où les hauts-fonds font déjà déferler. L’eau est bonne, mais je remonte fissa pour ne pas m’échouer sur la tourelle, et avec un pied dehors pour améliorer la stabilité (le surfski est un truc passablement instable).
Vent et vagues de travers, atteindre la pointe ouest de St Honorat est un calvaire, et je passe deux fois à l’eau sur le trajet.
A cent mètres de la pointe, la mer lève un peu plus et il faut batailler pour franchir ce cap. Un gros zodiac avec deux plaisanciers à bord me proposent de l’aide, je leur fais signe d’attendre de voir si je parviens à passer, ce que je réussi à faire finalement après une grosse dépense d’énergie, et à quelques mètres des rochers couverts d’écume. Je les remercie de m’avoir tenu compagnie sur ce moment compliqué et exposé !
Le contournement de Ste Marguerite lui aussi est exposé mais un peu plus maniable, je prend un dernier bain à cette occasion. Puis le Batéguier où je me retrouve enfin au portant pleine balle, vent et vagues dans le dos, avec une pointe à 12 km/h !
À l’approche du Palm Beach, le vent retombe, c’est le classique effet de cisaillement tant redouté des régatiers du secteur.
Un peu fatigué mais finalement heureux d’avoir pu gérer de bout en bout cette sortie agitée !
Edit : Aucun rapport avec l’expérience, mais c’était ma dernière sortie avec ce super surfski, il est maintenant en vente !
La Voie Sacrée
Lorsque l’une est encore privée de vélo (et de kayak), que l’autre a toujours son tendon d’Achille en souffrance, et que la canicule n’encourage pas à l’effort, pas facile de trouver une activité commune et adaptée !
Déjà, trouver une clim’ naturelle en altitude, puis une rando pédestre modeste mais plaisante : ce sera Castérino, hameau paradisiaque niché à 1550m aux portes de la vallée des Merveilles dans le Mercantour.
La route qui était fermée depuis la tempête Alex (octobre 2020) a rouvert début 2023 après de très gros travaux, et en ce week-end pré 15 août, nous ne sommes pas seuls à y rechercher la fraîcheur : Italiens, autres touristes et locaux on envahit tous les espaces de parking disponibles.
Dimanche bullage pour éviter les troupeaux sur les sentiers. Rando le lundi, bien moins encombré, jusqu’au lac Vert de Fontanalba puis la voie Sacrée avec ses dalles blindées de gravures rupestres.
A noter au plus fort de la canicule nocturne de la côte, une température de 13° le matin !
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