Oldie but goldie Valberg-Guillaume
Valberg-Guillaumes, parmi les plus anciennes classiques vélo de montagne de notre région, avec ses passages uniques dans les roches rouges, et roulée la première fois pour ma part il y a près de 30 ans !
C’est en amoureux que nous ouvrons le bal estival des sorties haute montagne, en reprenant la boucle parcourue par un groupe ASCVTT le dimanche précédent.
La trace alternative qui évite la fastidieuse montée par la route est certes esthétique, mais parsemée de passages à fort pourcentage en gravette ou, plus haut, directement sur les pistes du domaine de Valberg. Même en VTTAE, il faut batailler dur et laisser des watts avant d’atteindre enfin les plateaux herbeux et fleuris du col de Raton, 1050m plus haut. Même si nous fuyons le bitume autant que possible, nous préférons finalement la montée classique par la route à Valberg suivie des pistes à faible pourcentage du domaine.
Le grand travers qui surplombe la vallée du Raton reste toujours magnifique et exigeant. Comme partout, le sentier a vieilli depuis toutes ces années, avec des portions sans assise ou ravinées et une végétation parfois envahissante.
Sous le dôme de Barrot, le col b255 (1977m) reste toujours propice au picnic et à la contemplation sur 360°. Les sommets sont encore bardés de blanc et l’explosion florale est à son paroxysme (souvenir de l’Enduro des Portes du Mercantour en 2013 avec un départ en mode poursuite sous la pluie !).
La suite on ne s’en lasse jamais. Du rouge plein les yeux avec le col de Sui, Haute Mihubi, Basse Mihubi, col de Roua, mais avec un sentier toujours plus technique voire emporté avec les années qui passent. La continuité en souffre un peu.
Mais le summum vient après le col de Roua et la portion de piste jusqu’à l’entrée dans le vallon de la clue d’Amen : la descente technique jusqu’à la clue, le vertigineux travers au-dessus des gorges d’Amen puis du Daluis (qui passe désormais quasiment à zéro en VTTAE après réfection des points sensibles), la dernière descente à mach 2 au Pont des Roberts. Un enchainement de rêve à la fois pour le pilotage, la technique, l’exposition gazeuse et le panoramique !
16 juin : Valberg – Guillaumes, sentier souvent technique. Merci au montage mullet et sa roue avant de 29″ bien utile sur ce terrain !
Les 74 épingles
Une semaine avant la Megavalanche, nous procédons comme d’habitude avec une montée en van par sauts de puce jusqu’à Allemont, camp de base habituel en fond de vallée sous l’Alpe d’Huez.
Une bonne façon de découvrir des spots inconnus et aussi de se préparer de façon ludique.
Première halte à St André des Alpes avec au programme : « Les 74 épingles », pur délice de descente école cinq étoiles aux difficultés variées, suivie de la « Descente du décollage », plus technique et engagée, au départ du décollage des parapentes depuis un sommet panoramique qui domine le PNR du Verdon et le lac de Castillon.
Chabrières, St Apo, Serre Ponçon
Deuxième halte au lac de Serre Ponçon, face au pont qui le traverse jusqu’à Savines le Lac.
Ici j’ai choisi une descente sèche de -1400m après une montée par la route à la station de Réallon 1570m, suivie d’une montée parfois très raide par les pistes 4×4 de la station jusqu’au sommet du télésiège de Chabrières 2146m, sous les aiguilles du même nom.
Première partie de descente en bike park suivie d’un GR un peu cassé jusqu’au départ de la fameuse descente « Saint Apolépingle » que l’on m’avait vanté une douzaine d’années auparavant. Le sentier blindé d’épingles qui traverse la forêt est très beau mais vraiment technique aussi et de plus en plus dégradé à l’approche du lac. Ne maîtrisant pas bien les « nose turns », beaucoup d’épingles seront passées à pieds.
Le joli lac de St Apollinaire, « St Apo » comme ils disent, reste toujours ce bijou de calme et de zénitude face au Pic du Morgon et les sommets de la station des Orres.
La dernière descente tracée depuis Trailforks et dénommée « St Apo – Serre Ponçon » en trois parties est une très belle découverte, vraiment ludique, parfois rapide, parfois en bord de ravin, et qui nous dépose au pied du lac, à quelques centaine de mètres de notre point de départ.
1er juillet : un picnic première classe au soleil et presque sans vent devant l’immense retenue de Serre Ponçon
La Mega !
Nous arrivons à destination au camping du Grand Calme à Allemont pour quelques jours de reco et d’entrainement avec la course eBike de la Megavalanche.
2 juillet : on démarre nos premières recos du parcours de la Méga avec le nouveau télécabine de l’Eau d’Olle juste derrière le camping
La reprise
Deux mois et demi après la casse du poignet de Banana, c’est enfin la reprise, à la fois délicieuse et douloureuse, à Théoule s/mer puis Entrevaux.
Entre les alertes oranges qui se succèdent, le massif de l’Estérel est toujours bien placé pour éviter la boue et la glissouille, même si certains secteurs sont passablement défoncés avec les derniers cumuls pluviométriques.
Heureusement le col du Testanier reste une valeur sûre avec ses multiples boucles techniques et panoramiques dans toutes les directions, et qui résistent plutôt pas mal au ravinement.
Enduro des Merveilles
Ayant enfin droit à notre été indien, c’est le moment idéal pour aller s’enivrer de fraîche douceur et de chaudes couleurs, vallée de la Roya entre St Dalmas de Tende et Tende, dans les feuilles de châtaigniers, sur les traces bien entretenues de l’enduro des Merveilles, pour un trèfle de 35km et +1760m.
Picots pédales : 2 / Tibias : 0
Pour cette dernière journée d’été indien, retour dans la Vésubie avec une montée sèche de +1000m par la piste de l’Albéras depuis Roquebillière.
La descente qui retourne au village par la crête de l’Albéras vaut tous les superlatifs, avec ses deux aigles (ou vautours?) gardiens de la Tête éponyme, puis la Croix de Linas propice au picnic panoramique, la Sauma Longa qui s’enfonce progressivement dans les feuillus dorés, les marches séculaires techniques jusqu’au Brusc, et ce très long travers mounta cala au terrain typé grès d’Annot qui nous ramène au village.
De là, on peut reprendre la même piste jusqu’à la cote 1120m pour entamer la DH de Roquebilière, parfois ludique, parfois engagée, avec de nombreux franchissements de restanques plus ou moins raides et défoncés.
Sur l’une de ces dernières, alors que le terrain se fait plus humide, je négocie le franchissement d’un groupe de racines traitres sans analyser la suite, une ornière profonde bien raide et glissante où le freinage dosé ne suffit plus à limiter l’accélération. La tentative d’échappatoire dans l’herbe était plutôt pire, jusqu’au plantage et l’inévitable OTB (Over The Bar).
La roulade est propre mais les pédales aux picots aiguisés sont venues caresser mes tibias, nus comme à l’habitude. Caresse supportable d’un côté mais plus prononcée de l’autre, avec une coupure bien profonde sur dix centimètres d’où le sang coule à flots !
Banana et mes camarades font les premiers secours avec un pansement comprimé, tandis que par chance, en ce long week-end du 11 novembre, une permanence médicale est présente à l’hôpital du village.
Dix points de suture (et un vaccin tétanos) plus tard, on peut enfin souffler et revivre tous les moments de cette – finalement – belle journée !
NB : Et je suis interdit de vtt sans protecs désormais !
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